

Peut être l’ignorez-vous mais de nombreuses attractions ont disparu de Disneyland Paris pour être transformées ou tout simplement supprimées. L’occasion pour nous de commencer une nouvelle série d’articles retraçant l’histoire de ces attractions qui pour certaines ont connu la gloire. Nous allons débuter cette série de “Il était une fois à Disneyland Paris” avec l’une des plus nostalgiques : Le Visionarium.
Le Visionarium : Un voyage à travers le temps
Le Visionarium a ouvert ses portes en même temps que le parc le 12 avril 1992. Sponsorisée par Renault, il s’agissait d’une attraction utilisant une technique inventée par Disney appelée Circle-Vision 360°. Considérée aujourd’hui comme un cinéma à 360 degrés plutôt qu’une véritable attraction, le Visionarium était très populaire. D’ailleurs, à son ouverture, Disneyland Paris était le seul parc Disney à la posséder . Sa popularité fut si forte que Disney décida de l’adapter à Tokyo Disneyland puis au Magic Kingdom. L’attraction permettait aux spectateurs de voyager dans le temps et rencontrer les plus grands visionnaires de l’histoire. Elle mettait en vedette deux robots appelés Timekeeper et Nine-Eye.

Le déroulement de l'histoire
Un peu comme le principe de Phantom Manor, l’attraction se déroulait en deux parties. Les visiteurs devaient d’abord attendre dans une antichambre pendant que le public précédant assistait au film. Cette manière de fonctionner permettait de désengorger plus rapidement la file d’attente.
Timekeeper et Nine-Eyes
L’expérience commençait dès l’instant où le visiteur rentrait dans Le Visionarium. L’antichambre se présentait comme étant le laboratoire d’un robot-inventeur nommé Timekeeper. Très drôle, le robot à l’apparence presque humaine s’adressait au public via un écran. Timekeeper retraçait le passé en nous dévoilant les différentes prouesses humaines. Le robot allait même jusqu’à pousser la chansonnette en revisitant « L’amour est enfant de bohème ». Il était fier de nous présenter sa machine à remonter le temps. Timekeeper prévenait le public que le premier voyage allait être menée par sa collaboratrice. Nommée Nine-Eye, cette caméra droïde possédait neuf yeux circulaires permettant de donner une vue panoramique totale. Dotée d’un grand sens de l’humour, elle avait fait l’objet de tests très rigoureux que jamais personne encore n’avait dû subir. On pouvait ainsi voir avec humour, Nine-Eye tomber d’une cascade, survivre à une explosion ou encore s’envoler dans l’espace.
La machine à remonter le temps
Après le visionnage de la vidéo, les Cast Members invitaient les visiteurs à rentrer dans une grande salle de spectacle circulaire. Dans cette salle se trouvait Timekeeper en fer et boulons au coté de Nine-Eye. L’histoire autour de l’attraction se déroulait en plusieurs étapes. Nous allons vous raconter le déroulement de l’attraction comme si cette dernière fonctionnait toujours.
Un retour dans le passé mouvementé
À peine commencée, Timekeeper envoie sa collaboratrice dans le passé. D’abord réticente, Nine-Eye ouvre ses neuf yeux et le public a l’occasion d’admirer un panorama à 360 degrés. L’intérêt de cette attraction est que le spectateur peut se retourner comme bon lui semble. Aussitôt, Nine-Eye se retrouve nez à nez avec un tyrannosaure et Timekeeper l’envoie à l’air glacière. D’un tour de main, la caméra voyageuse passe du Moyen-âge à la Renaissance. On y rencontre des personnages comme Léonard de Vinci et Mozart qui à chaque fois remarquent le petit droïde. La machine n’étant pas à 100% fonctionnelle, Nine-Eye se retrouve coincée en accéléré à la fin du 19ème siècle. Le spectateur peut ainsi assister à la construction de la Tour Eiffel avant que le temps ne s’arrête en 1900.
La rencontre avec Jules Verne
À l’exposition universelle de Paris, Nine-Eye surprend une conversation entre l’écrivain Herbert Georges Wells et Jules Verne. Ce dernier critique le livre de Wells « La machine à remonter le temps » avant de surprendre la caméra droïde. Jules Vernes attrape Nine-Eye alors que Timekeeper enclenche le retour à notre époque emportant l’écrivain dans notre présent. Après des explications, Jules Verne supplie le robot inventeur de lui faire découvrir le futur qu’il a toujours rêvé. Vous l’aurez compris, le futur de Jules Verne concerne notre présent. En un instant, accompagné de Nine-Eye, le vieil homme se retrouve accidentellement sur le nez d’un TGV à pleine vitesse. S’en suivent diverses péripéties dont un carambolage au milieu de Paris, une course en formule 1 en sens inverse ainsi qu’une descente en bobsleigh. Jules Verne, ému, se retrouve ensuite dans un sous marin en hommage à son roman « 20 000 lieues sous les mers ». Puis Timekeeper envoie l’écrivain en montgolfière, en avion pour enfin l’envoyer dans l’espace. Cette dernière scène permet à Jules Verne de vivre réellement l’expérience imaginaire de son roman « De la terre à la lune ».

Un bon dans le futur
Après avoir redéposé Jules Verne en 1900, Timekeeper ramène Nine-Eye au présent. L’inventeur propose aux spectateurs présents de tenter l’expérience à leur tour. Une famille fictive est désignée et se retrouve propulsée avec Nine-Eye en 2189 au milieu d’un Paris futuriste. À bord d’une voiture volante, la famille survole la ville où l’on fête le 300ème anniversaire de la Tour Eiffel. Aussitôt apparait à leur coté une machine à remonter le temps, celle que Wells a imaginé dans son roman. À l’intérieur se trouve l’auteur lui-même ainsi que Jules Vernes que Nine-Eye est heureuse de retrouver et saluer. Ainsi se finit l’expérience du Visionarium.
La fin d’une attraction culte
Après douze années de fonctionnement, le Visionarium devient de moins en moins populaire. L’attraction vieillissante et les technologies devenant plus performante, le public se fait de plus en plus rare. La fin du sponsoring de Renault qui permettait de payer une partie des frais d’entretien entraina l’attraction vers le fond. Ces derniers étant très conséquents et le Visionarium n’ayant plus l’intérêt du public, il tira sa révérence le 5 septembre 2004. Disneyland Paris, en danger financièrement depuis l’ouverture des Walt Disney Studio, remplaca l’attraction par Buzz Lightyear laser blast.
Les vestiges du visionarium aujourd’hui

Timekeeper, lui, a totalement disparu même si des rumeurs persistent à dire que sa tête est bien gardée dans les coulisses de Disneyland Paris. Il a servi un temps pour la formation des techniciens sur animatroniques et on pense que son corps a été réutilisé dans une autre attraction. Coté musique, vous pouvez encore l’entendre à la gare de Discoveryland et parfois sur les tapis roulant du parking.
Le vendredi 16 octobre 2020, une clé collector en hommage à l’attraction est sortie pour le plus grand bonheur des fans.
Ainsi donc s’achève notre retour dans le temps. Même si l’attraction a connu son heure de gloire, les années ont eu raison de sa popularité. Il faut malheureusement reconnaitre que le film vieillissant ne collait plus avec les technologies d’aujourd’hui. Pourtant, nombreux sont ceux qui restent nostalgiques de cette époque car il ne reste aujourd’hui plus grand chose du Discoveryland d’origine. Peut-être avez vous eu l’occasion de rencontrer nos deux petits droïdes. Sachez en tout cas que Nine-Eye se cache dans Buzz Lightyear Lazer Blast et attend que vous la trouviez. Nous nous retrouverons bientôt pour un prochain article de “Il était une fois à Disneyland Paris” sur Disneyland Emotion.
